Bannière.png
Visite Présidentielle France–Gabon One Forest Vision à la Séquence Forêts – Panel Science

Visite Présidentielle France–Gabon : participation du One Forest Vision à la Séquence Science/Forêts

Du 23 nov. 2025 au 24 nov. 2025

Libreville, Gabon

Le 24 novembre 2025, dans le cadre de la visite officielle du Président de la République française Emmanuel Macron à Libreville, une séquence de haut niveau consacrée aux Forêts du Bassin du Congo s’est tenue à la Baie des Rois. Intitulée « Forêts du Bassin du Congo : bilan et perspectives des engagements conjoints du Gabon, de la France et de leurs partenaires », cette rencontre a réuni près de 300 experts, chercheurs, scientifiques et représentants institutionnels et de gouvernements, confirmant le rôle stratégique du Bassin du Congo dans la réponse climatique mondiale.

Le One Forest Vision (OFVi) a été pleinement associé à l’événement, notamment dans le Panel 1 – Science, conservation et lutte contre la criminalité environnementale, un moment clé qui a permis de mettre en lumière l’importance de la recherche scientifique dans la gestion durable des forêts tropicales.

Visite PR Libreville Session Foret  (2).jpg
Panélistes de la Séquence Forêts aux côtés du Président Emmanuel Macron et du Président Brice Clotaire Oligui Nguema. © Élysée – Présidence de la République française.

Panel 1 – Science, conservation et lutte contre la criminalité environnementale

Intervenants : Prof. Alfred Ngomanda (CENAREST, OFVi), Prof. Adeline Fayolle (Cirad, OFVi), Dr. Jean-Jacques Braun (IRD, OFVi) et le Colonel Bertrand Oloumbou Opebi (APERN). Modération : Prof. Marjolaine Okanga-Guay (UOB).

Le premier panel, auquel les représentants de l’initiative One Forest Vision ont contribué de manière centrale, a mis en lumière trois priorités essentielles pour l’avenir de la recherche forestière dans le Bassin du Congo.

Première conclusion majeure : renforcer la science et les capacités locales.
Les panélistes ont rappelé le manque de données fiables sur les écosystèmes forestiers du bassin du Congo et la nécessité d’investissements scientifiques durables. Ils ont souligné l’urgence de former une nouvelle génération de chercheurs d’Afrique centrale, capables de produire une science ancrée dans les territoires et essentielle à la gestion durable des forêts.

 “ À Belém, un chiffre a marqué les esprits : 6000 chercheurs actifs en Amazonie. 110 en Afrique centrale selon le rapport d’évaluation 2025 du SPCB SDSN-UN. Voilà la réalité. OFVi agit déjà : 6 thèses ciblées et environnée au Gabon, 6 au Congo, une cohorte en préparation en RDC. ” Dr. Jean-Jacques Braun (IRD, OFVi)

Visite PR Libreville Session Foret  (3).jpeg
Panel 1 : Dr Marjolaine OKANGA GUAY (LAGRAC), Alfred NGOMANDA (CENAREST), Adeline FAYOLLE (OFVi/CIRAD) et JJ BRAUN (OFVi/IRD) © République Gabonaise

Deuxième conclusion : améliorer la coordination interinstitutionnelle.
Selon les intervenants, il est indispensable de renforcer les synergies entre les initiatives régionales (OFVi, CBSI, PANGEA, APERN) et les réseaux de recherches et de conservation (R2FAC, Task Force Mamba Vert), avec les institutions gabonaises (ANPN, AGEOS, CENAREST, Universités) (,et   Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo et le Science panel for Congo Basin (SDSN-UN) SPCB  et le. Cette coordination permettra de parler d’une seule voix auprès des bailleurs et de renforcer la crédibilité scientifique régionale.

« L’Appel de Belém mobilise 2,5 milliards de dollars pour l’Afrique centrale, dont 10 % dédiés à la science et aux capacités. Pour accéder à ces financements, une condition : parler d’une seule voix et montrer une coordination crédible. C’est la mission de l’OFVi, aux côtés de CBSI, du SPCB/SDSN et de l’ensemble de nos partenaires. » Prof. Alfred Ngomanda (CENAREST, OFVi).

Troisième conclusion : mettre la donnée et le numérique au service du terrain.
Les panélistes ont insisté sur la nécessité de rendre les données accessibles aux communautés locales, aux administrations et aux gestionnaires. La transformation digitale doit devenir un levier concret de conservation, de résilience climatique et de développement durable. Avec ces contributions, le One Forest Vision a rappelé que la science publique demeure un pilier indispensable pour orienter les politiques publiques forestières.

« Verbatim »  Adeline FAYOLLE (CIRAD, OFVi)

Panel 2 – Gestion durable des forêts et valorisation des ressources naturelles

Intervenants : Nathalie NYARE ESSIMA, Directrice du WWF (pilote du panel) Maurice NTOSSUI ALLOGO, Ministre des Eaux et Forêts, chargé du Conflit Homme–Faune, Marc ONA, Sénateur, Président de l’ONG Brainforest et Président du groupe d’amitié gabono-français au Sénat et Pierre François MERLIN, Directeur Adjoint de la Compagnie des Bois du Gabon.

Le deuxième panel a exploré les enjeux liés à la gestion durable du capital naturel et à la valorisation des filières forestières. Les intervenants ont mis en avant la nécessité d’adapter les cadres juridiques, notamment en vue du marché volontaire du carbone, et de développer des chaînes de valeur responsables, incluant la certification du bois gabonais et les produits forestiers non ligneux. Une proposition notable a été la création d’un label environnemental gabonais, visant à garantir la traçabilité, soutenir les bonnes pratiques et accroître la compétitivité des produits issus des forêts tropicales.

Visite PR Libreville Session Foret  (2).jpeg
Panel 2 : Nathalie NYARE ESSIMA (WWF), Maurice NTOSSUI ALLOGO (Min. Eaux & Forêts), Marc ONA (Brainforest, Sénateur) et Pierre François MERLIN (CBG). © République Gabonaise

Panel 3 – Financements innovants et perspectives de long terme

Intervenants : Yasmine TCHOUA, Directrice Générale du Fonds de Préservation de la Biodiversité Gabonaise (pilote du panel), Stephen MOUBA, Directeur de The Nature Conservancy (TNC) au Gabon, Matteo CANTORO, Directeur du Fonds d’amorçage des Country Packages, Cécile ABADIE, Ambassadrice de l’Union européenne, Grégoire LEJONC, Responsable de l’équipe projet Forêts à l’AFD

Le troisième panel a porté sur les mécanismes de financement nécessaires pour accompagner les engagements du Gabon et de la région. Parmi les annonces majeures rappelées par le Ministre : la signature d’une lettre d’intention visant à finaliser, sous 90 jours, un accord de près de 200 millions de dollars dédié au Plan de Développement Communautaire et de Conservation. Les discussions ont également mis en avant la montée en puissance du Country Package Gabon, conçu pour structurer l’accès aux financements internationaux, ainsi que l’importance de l’Appel de Belém, qui prévoit 2,5 milliards de dollars pour les forêts d’Afrique centrale. Les intervenants ont insisté sur la nécessité d’une gouvernance transparente, d’une meilleure traçabilité des investissements et de projets solidement construits pour garantir l’efficacité des financements climatiques.

Visite PR Libreville Session Foret  (1).jpeg
Panel 3 - Cécile ABADIE, Ambassadrice de l’Union européenne et Grégoire LEJONC, Responsable de l’équipe projet Forêts à l’AFD et Mme Yasmine TCHOUA (au centre) comme modératrice © République Gabonaise

Clôture présidentielle : un message commun France–Gabon en faveur des forêts

Les présidents Brice Clotaire Oligui Nguema et Emmanuel Macron ont clôturé ensemble la Séquence Forêts, réaffirmant l’importance stratégique du Bassin du Congo. 

« Depuis plus de cinquante ans, le Gabon assume seul et sans contrepartie financière le coût de la préservation de sa forêt. Cette situation n’est plus acceptable. La protection de l’environnement doit désormais reposer sur une véritable logique économique, créatrice de valeur pour ceux qui assurent la conservation de ce capital naturel. Grâce à notre travail commun, l’Appel de Belém marque une avancée historique. Mais il nous revient maintenant de le mettre pleinement en œuvre, en construisant une économie inclusive fondée sur le capital naturel. Ensemble, faisons cohabiter impact environnemental et impact économique : formons une génération verte de plus de 250 experts, renforçons la lutte contre la criminalité environnementale, structurons le Country Package et valorisons durablement nos forêts. Moins de discours, plus d’action. » Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Répubique Gabonaise.

589955056_122284566260025336_1983552030431926904_n.jpg
Président de la République Gabonaise Brice Clotaire Oligui Nguema lors de son discours de clôture de la Séquence Forêt à la Baie des Rois © République Gabonaise

« Je suis très heureux de revenir au Gabon un peu plus de deux ans après le premier One Forest Summit. Ensemble, nous avions lancé une dynamique internationale qui a conduit à l’Appel de Belém. Le Gabon est un pionnier : 24 millions d’hectares de forêts, 22 % du territoire protégé et l’un des seuls pays au monde à n’avoir quasiment jamais déforesté. Préserver les forêts du Bassin du Congo est essentiel : elles concentrent une biodiversité unique, captent massivement le CO₂ et forment l’un des derniers ralentisseurs naturels du réchauffement climatique. Grâce au travail commun de nos deux pays, l’Appel de Belém engage 2,5 milliards USD sur cinq ans pour la région. Notre responsabilité est désormais claire : transformer cet élan en action, renforcer la science, lutter contre la criminalité environnementale, soutenir une filière bois durable et développer des financements innovants — du "Country Package" au crédit biodiversité. Le One Forest Vision, que j’ai rencontré à Belém, incarne cette coopération scientifique exemplaire que nous devons amplifier. Ce partenariat entre la France et le Gabon est un modèle, et nous continuerons de l’approfondir dans un esprit de solidarité, d’amitié et de réussite partagée. » Emmanuel Macron, Président de la République française.

589922825_122112959079045209_642747033057132063_n.jpg
Président de la République française Emmanuel Macron lors de son discours de clôture de la Séquence Forêt à la Baie des Rois © République Gabonaise

Deux ans après le One Forest Summit qui s’est tenu à Libreville, la Séquence Forêts du 24 novembre a confirmé la nécessité de renforcer la science, la coordination institutionnelle, la formation, la collecte de données et les mécanismes de financement durable pour préserver les forêts du Bassin du Congo.

Par son rôle dans le Panel 1 et ses engagements continus, le One Forest Vision réaffirme sa mission : mettre la science au cœur des décisions publiques, renforcer les capacités régionales et accompagner les États du Bassin du Congo vers une gestion durable, équitable et résiliente de leurs forêts tropicales.

Bannière logos.png