Délégation du One Forest vision à la COP 30 : présence renforcée pour porter la voix des bassins tropicaux

Une délégation qui incarne la coopération interbassins

OFVi a marqué la COP30 par une présence dense et hautement stratégique. Sa délégation, réunissant des chercheurs, des coordinateurs, des responsables d’agences spatiales partenaires ainsi que des représentants d’institutions scientifiques amazoniennes, congolaises et papouasiennes, a permis à l’initiative d’être simultanément active sur de nombreux pavillons. Cette mobilisation a renforcé la qualité des échanges, alimenté des discussions majeures sur les dynamiques interbassins et ouvert la voie à de nouveaux partenariats structurants.

La délégation OFVi était composée de responsables et de chercheurs de l’IRD (Nicolas Barbier, Ninon Besson, Tiphaine Degoute et Laurent Durieux) et d’INRAE (Thierry Caquet et Murielle Trouillet) et au côté de Raphaël Tshimanga, directeur du Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBaC) en RDC, et coprésident de la Congo Basin Science Initiative (CBSI), ainsi qu’Alfred Ngomanda, commissaire général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CENAREST) au Gabon, et Aboubakar Mambimba Ndjoungui, directeur général de l’Agence Gabonaise d'Etudes et d'Observations Spatiales (AGEOS). L’équipe OFVi était en étroite collaboration avec plusieurs partenaires internationaux de premier plan : Claudio Almeida, Directeur du suivi de la biodiversité à l’Institut national de recherches spatiales (INPE) au Brésil; Laura Létourneau, experte en gestion des données et planification écologique; Nadège Mezié, chercheuse et experte pour le Centre Franco-Brésilien pour la Biodiversité Amazonienne (CFBBA); et Pagi Toko, directeur du New Guinea Binatang Research Centre (NGBRC) en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Cette présence conjointe du Gabon, du Congo, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et du Brésil a constitué l’un des atouts majeurs d’OFVi durant la COP30. Elle a permis de consolider la confiance entre les partenaires, d’identifier des points focaux dans chaque bassin et d’esquisser les futures coopérations trilatérales entre l’Amazonie, le bassin du Congo et l’Asie du Sud-Est/Océanie.

Une présence visible et stratégique : organisation de side-events

Aux côtés de ses partenaires scientifiques, institutionnels et diplomatiques, OFVi a porté un message fort : renforcer la coopération interbassins au service de la science, des politiques publiques et de la préservation des forêts tropicales, un message en phase avec l’Appel de Belém.

Le 11 novembre, OFVi a organisé deux événements d’envergure qui ont été introduit par Mme Barbara Pompili, Ambassadrice de l’Environnement :

• au pavillon France, aux côtés du CFBBA pour promouvoir une vision partagée entre l'Amazonie, le Congo et l'Asie-Pacifique/Océanie
• au pavillon Forêt, en partenariat avec Expertise France et le MEAE, pour valoriser l’articulation entre production scientifique, coopération technique et diplomatie environnementale.

Un événement social en l’honneur de la jeunesse

Un temps fort porté par OFVi et le CFBBA a eu lieu le 13 novembre avec un événement convivial consacré à la jeunesse scientifique : 180 personnes, principalement des étudiants de l’une des plus grandes universités brésiliennes, l’Universidade Federal do Pará (UFPA) ont été réunies sur le bateau de Iaraçu. Trois étudiants ont pris la parole, deux jeunes de l’UFPA et Ninon Besson, doctorante IRD/OFVi en écologie, a mis l’accent sur la place des jeunes et des femmes dans la science. L'intervention de Pagi Toko, récemment diplômé et directeur du Binatang Centre en Papouasie Nouvelle Guinée a donné une perspective inter-bassin précieuse. La soirée s’est terminée par un concert festif Furdunço.

Une reconnaissance internationale : interventions invitées et partenariats renforcés

Au-delà des événements qu’elle a organisés, les membres de la délégation OFVi ont été invités à intervenir dans plusieurs sessions internationales de premier plan : une reconnaissance claire du rôle croissant de l’initiative dans la coopération scientifique internationale.
Dès le 10 novembre, OFVi a mis l’accent sur l’innovation scientifique avec la présentation par Nicolas Barbier d’outils avancés d’intelligence artificielle et d’observation de la biodiversité.
Le 12 novembre, l’initiative s’est illustrée sur plusieurs scènes :

• au pavillon de la Collectivité Territoriale de Guyane, où IRD, SEAS Guyane et AGEOS ont exploré les synergies entre infrastructures de données et recherche inter-bassins ;
• au pavillon France, où OFVi a participé à une session dédiée au passage “des données à l’action” autour de la restauration des forêts, conclue par la signature d’un mémorandum d'entente (MoU) tripartite SEAS Guyane – AGEOS – IRD pour structurer une coopération Amazonie–Congo.

Consolider le rôle du Bassin du Congo dans la science climatique mondiale

Les 15 et 18 novembre, OFVi et l’initiative sœur anglo-saxonne CBSI sont conjointement intervenues à des évènements sur la mise en œuvre scientifique de l’appel de Belém. Ces interventions ont mis en avant :

• la coordination scientifique interbassins,
• la diplomatie scientifique comme levier d’intégration,
• l’importance d’une science transdisciplinaire et participative,
• la nécessité de financements pérennes pour soutenir la recherche et l’action.

Une voix scientifique entendue au plus haut niveau

Lors de la séquence ministérielle de haut niveau du 18 novembre, Nicolas Barbier a porté la voix de la science devant l’ensemble des bailleurs de l’Appel de Belém, rappelant l’importance d’une coordination des initiatives, des capacités de gouvernance scientifique en Afrique centrale et du rapprochement essentiel entre science et communautés locales.