Atelier scientifique OFVi : Un engagement fort pour la conservation de la biodiversité au Gabon

Le Gabon, reconnu pour son engagement en faveur de la conservation, a accueilli cet atelier dans la continuité des engagements pris lors du One Forest Summit en mars 2023. Cet événement s’inscrit dans une série de rencontres scientifiques initiées par l’OFVi pour structurer la recherche et renforcer les capacités au Gabon :

• Atelier de programmation de la recherche (novembre 2023) : rapport
• Atelier carbone et biodiversité végétale (septembre 2024) : rapport

L’objectif de cette rencontre était de définir des stratégies innovantes pour la préservation de la biodiversité animale et la coexistence durable entre l’homme et la faune, en favorisant un espace d’échanges et de réflexion scientifique entre chercheur.euse.s, expert.e.s et décideur.euse.s. Parmi les principales institutions représentées, on retrouve :

• AGEOS (Agence Gabonaise d'Études et d’Observations Spatiales) : Spécialisée dans la télédétection, AGEOS apporte une expertise sur l’imagerie satellite et l’analyse des dynamiques environnementales.
• ANPN (Agence Nationale des Parcs Nationaux) : En charge de la protection des parcs nationaux, l’ANPN participe activement aux recherches sur la faune, notamment via le suivi des espèces parapluie comme les éléphants et les primates.
• CENAREST (Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique) : Principal organisme de recherche du Gabon, le CENAREST joue un rôle central dans l’étude et la gestion des écosystèmes nationaux.
• CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) : Contributeur clé d'OFVi et spécialiste des écosystèmes tropicaux, le CIRAD apporte son expertise sur la conservation et l’évaluation des impacts environnementaux des activités humaines.
• INRAE (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) : Contributeur clé d'OFVi, INRAE est impliqué dans la conservation et la restauration de la biodiversité.
• IRD (Institut de Recherche pour le Développement) : Contributeur clé d'OFVi, l’IRD intervient sur les volets scientifiques liés à la biodiversité, notamment à travers l’étude des interactions écologiques et la formation de jeunes chercheurs.
• Panthera, Okala et Biotope : Acteurs du secteur privé et associatif, ils contribuent à la recherche appliquée sur la conservation des espèces menacées et la gestion durable des ressources naturelles.
• ENEF (Ecole National des Eaux et Forêts), UOB (Université Omar Bongo) et USTM (Université des Sciences et Techniques de Masuku) : Ces institutions académiques forment les futurs chercheurs et sont impliquées dans le développement des capacités locales en matière de recherche écologique.

L'atelier a permis d’aborder des thématiques essentielles pour la conservation de la biodiversité au Gabon. Les discussions ont notamment porté sur l’évaluation et le suivi de la biodiversité animale dans les parcs nationaux de Moukalaba-Doudou, Lopé et Loango, ainsi que sur la gestion des conflits homme-faune, avec un focus particulier sur la préservation des éléphants de forêt. L’intégration des nouvelles technologies, telles que la génétique non invasive, la télédétection et l’intelligence artificielle, a été soulignée comme un levier essentiel pour améliorer le suivi et la conservation des espèces. L’implication des communautés locales dans la gestion et la gouvernance de la biodiversité a également été mise en avant, soulignant leur rôle clé dans la protection des écosystèmes. Enfin, le renforcement des capacités scientifiques est apparu comme un enjeu stratégique pour garantir une expertise locale durable et pérenniser les efforts de conservation.

Un atelier interactif et des échanges concrets

Les sessions de travail ont alterné présentations scientifiques, groupes de discussion et recommandations stratégiques pour répondre aux enjeux identifiés. Cette approche a permis d’élaborer une feuille de route visant à structurer les actions prioritaires de recherche et de conservation.

Principales conclusions de l’atelier scientifique  

L'atelier a permis d'identifier des axes de travail prioritaires pour renforcer la conservation de la biodiversité animale et optimiser les efforts de recherche. À l’issue des échanges, plusieurs recommandations ont émergé pour structurer les actions futures :

1. Favoriser les synergies entre les différents projets et programmes dédiés à la biodiversité animale au Gabon afin d’améliorer la coordination et maximiser l’impact des initiatives existantes.
2. Réaliser un état des lieux sur la gestion, le stockage et la valorisation des données scientifiques nationales, afin de structurer et faciliter l’exploitation des informations collectées sur la faune et les écosystèmes.
3. Renforcer les capacités en soutenant les établissements d’enseignement supérieur et en développant des formations spécialisées pour former la prochaine génération de chercheurs et de gestionnaires de la biodiversité tropicale.

Ces recommandations s'inscrivent dans une démarche globale visant à assurer la pérennité des actions de conservation et à renforcer l’expertise scientifique sur la biodiversité gabonaise.

Lancement du podcast One Forest Vision

Pour valoriser les travaux des chercheurs et prolonger les discussions, une série de podcasts a été enregistrée durant l’atelier. Ce format permettra d’offrir un éclairage accessible et approfondi sur les missions des scientifiques impliqués dans l’OFVi. Restez connecté sur la page YouTube @OneForestVision pour les découvrir !

Une visibilité médiatique renforcée pour l’OFVi

Dans la continuité de la couverture médiatique de l’atelier scientifique d’Ipassa, cet événement a une nouvelle fois suscité un fort intérêt de la part des médias nationaux. La présence de nombreux acteurs de la presse, tels que Gabon 24, L’Union, Gabon TV et l’Agence Gabonaise de Presse, témoigne de leur engagement constant à relayer les initiatives en faveur de la préservation de l’environnement. Cet intérêt soutenu contribue à sensibiliser un large public aux enjeux de conservation et à valoriser les efforts menés sur le terrain.

Grâce à cet événement structurant, le Gabon confirme son rôle moteur en matière de conservation en Afrique centrale. Les échanges de ces trois journées permettront d’alimenter les prochaines étapes du programme OFVi et d’amplifier l’impact des initiatives scientifiques engagées pour préserver la richesse exceptionnelle du bassin du Congo.