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Le site de Mbalmayo est localisé à environ 1 heure de route au sud de Yaoundé, Cameroun. Au cœur du site, un reliquat forestier d’environ 1000 hectares où se mêlent des forêts mixtes de terre ferme, des forêts caractéristiques de zone semi-inondables ou encore des peuplements de Gilbertiodendron dewevrei – une espèce grégaire largement distribuée en Afrique centrale –, présente un état de conservation remarquable étant donné sa très grande proximité à la capitale du pays. Au pourtour de ces forêts s’étend – sur des dizaines de kilomètres – un paysage à dominante forestière plus représentatif des zones fortement anthropisées d’Afrique centrale, où alternent forêts dégradées (coupes artisanales, prélèvement de bois de chauffe, etc.), agro-forêts (ex., cacao sous ombrage) et champs de production vivrières. Ce gradient de dégradation revêt un intérêt particulier pour les objectifs du Pilier 1, puisqu’il permettra de calibrer et d’évaluer les algorithmes de cartographie satellitaire de la biomasse sur des niveaux de biomasse très différents.

Depuis 2020, les forêts du site de Mbalmayo font l’objet d’un programme de recherche mené par un consortium regroupant l’Ecole des Eaux et Foret de Mbalmayo (ENEF), l’Université de Yaoundé I (UY-I) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD, UMR AMAP). Les recherches en cours portent sur la description de la structure, des compositions floristiques et fonctionnelles, et sur la phénologie des forêts. Le caractère unique de ces forêts, les recherches déjà en cours ainsi que la proximité géographique de l’ENEF et de ses infrastructures (herbarium, salle de géomatique, laboratoires…) – à peine une dizaine de kilomètres – ont permis au site de rejoindre la courte liste des super-sites régionaux d’OFVi.

Pour répondre aux besoins du Pilier 1, des missions de terrain seront organisées dans les mois et années à venir pour permettre de produire une cartographie aussi fine et fiable que possible de la biomasse et la biodiversité forestière dans la zone. C’est notamment dans ce cadre qu’une première couverture LIDAR a été acquise en début d’année, les cartes de hauteurs LIDAR étant le meilleur proxy actuel de la biomasse forestière.