Photo en haut d'une tour à flux en Afrique

Pilier 2

Pilier 2

Bilan carbone des forêts tropicales aux plus grandes échelles

L’objectif du Pilier 2 est de produire une synthèse des bilans des flux de CO2 et de CH4 des forêts d’Afrique centrale, en intégrant des données des Pilier 1 et Pilier 3, et de contribuer stratégiquement à améliorer les dispositifs existants et futurs d’observation de mesure des flux à partir de tours à flux et de mesures de concentrations atmosphériques établies avec les Pays du partenariat OFVi et des partenaires scientifiques internationaux. Les tours à flux permettent un suivi en continu des échanges de gaz à effet de serre et d’énergie au niveau de couverts forestiers représentatifs, afin de comprendre les processus comme la réponse aux sécheresses. Ces mesures locales peuvent être combinées avec des données satellites et des variables climatiques pour une cartographie des flux à plus grande échelle et servent aussi pour évaluer les données satellite des flux de productivité primaire. Le réseau de tours à flux est très lacunaire pour la région d’Afrique centrale. Les mesures atmosphériques du dioxyde de carbone sont collectées à partir de stations au sol, de profils aéroportés, d’instruments de télédétection au sol qui mesurent l’abondance des concentrations dans la colonne d’air et de données des satellites. En Afrique centrale, il n’existe pas encore d’observatoires en continu de suivi des concentrations atmosphériques, et il important de pouvoir installer de nouvelles stations dans le cadre de collaborations internationales. Les mesures atmosphériques sont interprétées avec des modèles numériques tridimensionnels de transport atmosphériques pour être traduites en cartes de flux à grande échelle, une approche appelée inversion atmosphérique. Les inversions permettent un diagnostic des bilans de flux sur de grandes régions mais demandent des observations pour avoir une bonne précision. Les inversions apportent une contrainte d’ensemble sur toutes les émissions et absorptions de gaz à effet de serre d’une région, et doivent être complétées par des mesures au sol, où par des résultats de modèles de végétation pour attribuer les bilans nets à différentes causes, de la déforestation, de la dégradation et de la repousse des forêts. La seule région où les scientifiques disposent de données in-situ suffisamment denses pour estimer le bilan net global de carbone est l'Amazonie brésilienne, en utilisant des mesures répétées de CO2 collectées par avion et des données provenant de tours de mesure des flux. Le Pilier 2 prévoit des campagnes ponctuelles et une contribution stratégique à des dispositifs d’observation existants visant à développer des mesures similaires pour les forêts tropicales en Afrique Centrale. Ce bilan net du carbone et du méthane constitue une contrainte essentielle pour toutes les activités de cartographie et fournit une évaluation indépendante des émissions nettes de carbone du secteur terrestre. Ces données devraient à terme être intégrées dans l'ensemble de l'Amazonie, de l'Afrique centrale et de l'Asie tropicale.

 

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Date de modification : 14 mars 2024 | Date de création : 07 mars 2024 | Rédaction : Rédacteur