Photo des participants à l'atelier du Gabon
Pilier 4

Pilier 4

Co-construction et impacts

L’initiative One Forest Vision (OFVi) est basée sur une démarche de co-construction inclusive sous-jacente à l’ensemble des activités. L’ensemble des programmes scientifiques se font en étroite concertation avec les partenaires présents ou agissants dans le Bassin du Congo. Les impacts attendus de l’initiative s’inscrivent dans la recherche-action en appui aux ambitions de conservation des forêts et des zones humides en lien avec les enjeux carbone/changement climatique et biodiversité et dans le cadre des objectifs de développement durable.

Activités de co-construction

  • Ateliers : Afin de co-construire la vision d’ensemble, prioriser les axes de recherche et de renforcement de capacités ainsi que créer ou renforcer les liens solides entre les différentes institutions scientifiques, une démarche innovante a été mise en place. Basée sur des méthodes agiles de lean startup et design thinking, elle vise à produire des OKR (Objectives and Key Results). Proposée par la SING à Libreville (Société d’Incubation Numérique du Gabon) et adaptée au besoin de l’OFVi, cette méthode permet d’établir un plan d'action concret en appui aux objectifs de conservation dans les pays. Des ateliers nationaux puis thématiques sont proposés en fonction des besoins, permettant d’approfondir certaines questions scientifiques. Ces ateliers réunissent les experts nationaux et internationaux, les représentants politiques locaux et les ONG autour des grandes questions scientifiques et de renforcement des capacités du pays. Un premier atelier exemplaire s’est tenu au Gabon en novembre 2023, avec l’appui de SING. De manière similaire, un atelier au Congo a eu lieu en juillet 2024 afin d’aligner les activités envisagées par l’OFVi avec les attentes de la recherche congolaise pour atteindre les engagements du Partenariats pour les Forêts, la Nature et le Climat (PFNC) du Congo.
  • Comités Pays : Dans sa gouvernance, l’initiative a intégré des Comités Pays chargés de mettre en œuvre ses activités localement. Chaque pays, via son point focal PFNC national, adapte la liste des membres, le rythme et le fonctionnement des réunions selon ses besoins.
  • Évènements (inter)nationaux : Pour renforcer la visibilité, la coordination et la synergie des actions scientifiques et diplomatiques dans la région, une attention particulière est portée à la participation et à l’organisation d’évènements nationaux et internationaux avec les partenaires.

Impact social et de transition écologique de l’OFVi

L’objectif fondamental d’OFVi est de soutenir les engagements de conservation des forêts et des zones humides des Pays dans un cadre de lutte contre le changement climatique et d’adaptation à ce dernier, de conservation de la biodiversité, tout en tenant compte des 17 objectifs de développement durable. Pour y parvenir et garantir l’utilisation des données et des plateformes produites ou enrichies, plusieurs dispositifs spécifiques ont été lancés.

Appui à la transformation digitale pour la planification de nouvelles aires protégées et leur valorisation économique

OFVi applique l’approche de « plateforme publique » pour mettre la science au service des politiques publiques de conservation portées par les États, les acteurs locaux et la société civile.

Cette approche vise à :

  • Identifier et protéger efficacement les zones de conservation, en tenant compte des enjeux de gestion des terres pour les villes, l'agriculture, les infrastructures et l'exploitation forestière et minière ;
  • Lutter contre la déforestation et le drainage des tourbières sur la base de données interdisciplinaires de haute qualité et standardisées ;
  • Garantir l’équité dans la mise en œuvre des crédits carbone et des certificats de biodiversité, qui peuvent contribuer à la garantie d’un financement prévisible à long terme pour la conservation et la restauration ;
  • Assurer la transition vers de nouvelles opportunités socio-économiques durables pour les communautés locales (création d’emplois, soutien aux jeunes, réduction de la pauvreté).

Aussi appelée Digital Public Infrastructures ou Digital commons au niveau onusien, cette approche « Plateforme Publique » est une méthode efficace et éthique mettant la science et les données au service des acteurs locaux.

Dans cette approche, le secteur public développe une plateforme composée de règles de base (éthique, interopérabilité, sécurité) et d'infrastructures de base (bases de données, système de gestion des interfaces de programmation d'application – API - , infrastructures de gestion des identités et du consentement…). Ces dernières peuvent être infra-nationales, nationales ou internationales en fonction des besoins. Le secteur privé construit, quant à lui, des services numériques terrain (utilisation primaire des données) et des tableaux de bord (utilisation secondaire des données) qui se connectent à cette plateforme.

Une illustration récente de cette approche et de son application est la feuille de route française « Numérique et Données pour la planification écologique », plébiscitée tant par les acteurs locaux qu’internationaux, les ONG et les industriels (voir p.10-14 de la feuille de route).

Hackathons

Des hackathons, comme le Hack4Forest lors du One Forest Summit, sont proposés et rassemblent potentiels utilisateurs, communautés de jeunes et la société civile afin de réfléchir aux usages de ces données et plateformes.

 

Publications :

Braun, J.-J., Ngomanda, A., Mambimba Ndjoungui, A., Ntié, S., Midjibé, V., Mickala, P., Orbell, C., Ngama, S., Boupoya, A., Akomo Okoué, E. F., Bitome Essono, P. Y., Henschel, P., Midoko Iponga, D., Obame Nkoghe, J., Bourgeois, S., Lehmann, D., Nzomba, J. F., Mboye, B. R., Abitsi, G., … Le Loc'h, F. (2024). Préparation du Partenariat pour la Forêt, la Nature et le Climat au Gabon (PFNC-Gabon) Volet scientifique et de renforcement des capacités Stratégie et plan d'actions. Zenodo. https://doi.org/10.5281/zenodo.10534466

Braun, J.-J. (2024). Rapport de l'Atelier Thématique « Bilan carbone fiable, conservation de la biodiversité végétale et occupation des terres au Gabon ». Zenodo. https://doi.org/10.5281/zenodo.14525015