Comprendre le carbone forestier et la biodiversité sur le terrain, à l'échelle du paysage

Ce pilier soutient un nombre limité de sites forestiers orientés vers la recherche à long terme afin de concentrer les recherches sur la biodiversité, l'écologie et le cycle du carbone des forêts tropicales. Ces "super-sites" sont indispensables pour l'étalonnage et la validation de tous les types de méthodes de télédétection utilisées au sein du Pilier 3. Ils comprennent des parcelles d'inventaire ainsi que des systèmes LIDAR aéroportés ou au sol à l'échelle du paysage pour l’estimation du carbone. Le Pilier 1 soutient également la mesure de réseaux d'inventaire scientifiques plus vastes, y compris des données provenant de concessions commerciales, afin d'intégrer les super-sites dans des régions plus vastes et de valider les produits de télédétection. Sur les super-sites, des méthodes indirectes et non-invasives de type des pièges photographiques, enregistreurs passifs sonores et drones seront déployées et analysées par intelligence artificielle pour évaluer l’état de la biodiversité animale (espèces emblématiques et en danger et biodiversité ordinaire) en relation avec la biodiversité végétale, la structure et le fonctionnement de l'habitat forestier. Les résultats pertinents, qui établissent un lien entre l'intégrité environnementale de la forêt tropicale et les indices de biodiversité, seront intégrés dans un système de surveillance développé. En outre, les pratiques de conservation et de restauration des forêts et de la faune, les attitudes culturelles des communautés locales et des populations autochtones, ainsi que les pratiques de gestion durable à la périphérie du bassin forestier seront étudiées et rassemblées.

Un autre but de l’initiative One Forest Vision est de faciliter l'identification des plantes tropicales, un objectif nécessaire à la délimitation et à la préservation de zones prioritaires pour la conservation dans les bassins forestiers tropicaux. Ainsi, le Pilier 1 permet d'enrichir la plateforme Pl@ntNet l’observatoire de la biodiversité végétale le plus utilisé actuellement dans le monde pour surmonter le verrou taxonomique (la difficulté à identifier les plantes) grâce à l'apprentissage automatique et la reconnaissance d’espèces végétales à partir de photos. En parallèle du processus d’intégration des bases de données iconographiques existantes, la plateforme est et sera régulièrement alimentée par les contributeurs bénévoles et utilisée pour sensibiliser toute la communauté intéressée par les plantes tropicales. Son adaptation progressive à la flore encore peu connue des régions tropicales et la promotion de ses différentes fonctionnalités utilisables dans plusieurs domaines faciliteront la mobilisation du public à travers cette approche participative et pratique à la botanique. De plus, la collecte de nouvelles données de terrain dans les pays du bassin du Congo et particulièrement dans les super sites contribuera à mieux cartographier les forêts et les émissions de carbone qui résultent de leur transformation.

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